Les substances altèrent ta perception pendant les rapports sexuels : elles peuvent avoir un effet intensifiant, de détente ou désinhibant. Leur consommation impacte donc ta sexualité.

Érection et fertilité

La consommation régulière et rapprochée de substances peut causer des troubles de l’érection et/ou des problèmes de fertilité.

Consommer des substances peut également perturber le cycle menstruel et rendre les règles irrégulières. Une grossesse reste cependant possible. Le cycle pourra revenir à la normale à la suite d’un arrêt prolongé de la consommation.

Grossesse

Les vomissements et diarrhées, effets secondaires courants de la consommation de substances psychoactives, sont susceptibles de nuire à l’efficacité de la pilule contraceptive. Les rapports sexuels non protégés (notamment sans préservatif ou pilule) représentent un risque de grossesse non désirée. Tu pourras te procurer la pilule du lendemain dans toutes les pharmacies, même si tu as moins de 16 ans.

Si tu es enceinte ou que tu allaites, ne consomme pas de substances psychoactives. Il faut savoir que l'alcool, l’ecstasy, les amphétamines et la cocaïne, tout comme la nicotine, peuvent entraîner de graves troubles du développement et du comportement chez l’enfant et être la cause d’un accouchement prématuré et d’un faible poids de naissance.

Se protéger du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles (IST)

Les substances peuvent influencer la manière dont tu évalues les risques. Il est donc particulièrement important que tu réfléchisses à quelle stratégie de protection utiliser et que tu en parles avec tes partenaires sexuel·les avant de consommer.

• VIH : se protéger avec un préservatif ou avec la PrEP (prophylaxe pré-exposition) lors de rapports sexuels avec pénétration anale ou vaginale. Si tu as de la peine à utiliser un préservatif lorsque tu es sous l’influence de substances, la PrEP pourrait être une bonne solution. Comme pour tous les médicaments, la PrEP doit être prise de façon régulière. Mets une alarme sur ton téléphone pour ne pas oublier de la prendre, en particulier lors de sessions de longue durée.
• Hépatite C : n’utilise que du matériel stérile ou strictement personnel lors de la consommation de substances. Évite le contact avec du sang, désinfecte les sextoys (jouets sexuels) et utilise des gants lors du « fisting » (introduction d’une ou de deux mains dans l’anus ou dans le vagin).
• IST : tu ne peux pas te protéger de manière sûre contre la syphilis, la chlamydia et la gonorrhée, même avec des préservatifs. La meilleure des stratégies est de se faire régulièrement dépister. Toutes les possibilités de dépistage sont disponibles sur https://get-tested.ch/fr. Si elles sont diagnostiquées rapidement, les IST peuvent être bien traitées.

Relation sexuelle non protégée

Les rapports sexuels avec pénétration vaginale ou anale sans préservatif et sans PrEP exposent au risque d'infection par le VIH. Pendant les six semaines suivant ce type de rapports, il est nécessaire d’appliquer les règles du « safer sex » puis de faire ensuite un test VIH. Tu trouveras toutes les informations sur comment et où te faire dépister ici : www.get-tested.ch/fr

Outre le VIH, les personnes qui ont des relations sexuelles peuvent contracter d’autres IST. Tu ne peux pas te protéger contre elles, même avec des préservatifs, car celles‑ci se transmettent par le contact avec les muqueuses, par des zones de peau infectées ou par l’échange de fluides corporels. Une transmission est également possible par les actes de sexe oral, via les sextoys, par masturbation mutuelle ou avec des baisers.

Par conséquent, il est recommandé de se faire dépister régulièrement contre les IST les plus importantes, notamment quand on change de partenaire·s sexuel·le·s. Si tu as des symptômes, contacte immédiatement un·e professionnel·le de la santé.